Poème sur un homme de Marseille Sud, ou Marseille Nord, on ne sera jamais...
On étaient rendus coupables d’un méfait dont on ne connaît que le nom.
Il fallait s’y résigner mais l’un de nous avait dit non.
Il s’était pris au piège, et c’était déjà le violet et l’orage.
L’ami se replie, le compagnon s’efface.
L’homme connait ce qui le consume et le courage ce qui l’obscurcit.
Marseille, il y était venu pour y mettre le chaos et le chaos l’y accueillait dès sa venue.
L’abîme comme on l’entend n’est pas l’abîme comme lui, il nous entend.
Le chaos qui accompagne cet homme, c’est lui qui l’a mis debout.
Comment voulez-vous qu’il s’arrête s’il est lancé. S’il avait pointé son doigt au nord, c’est que le nord avait interpellé.
5.2.1 c’était son chiffre et il était moindre.
Comment voulez-vous qu’il se couche maintenant qu’il avait compté ?
Si l’ordre advenait, le gabian reconnaîtrait le béton gris mieux que la mer.
Et si Aznavour pensait que la misère est meilleure au soleil, c’est qu’il n’était jamais venu ici.
Ici là où le béton s’empile, là où aucun arbre s’aligne.
Là où voici un enfant qui s’ennuie puis l’homme qui ennuie les hommes comme lui.
Il aurait dit cet homme qu’il voudrait aller au sud.
Et le sud installe un tunnel qui est pour lui un gouffre impraticable.
Il aurait dit j’installerai un champ ici au Roucas Blanc, avec un air de village en ville, de désert en île.
Il aurait fait 25 ans mais pas au pied des baumes.
Il aurait vu le feu. Mais ce ne serait que le coucher du soleil projeté sur la pierre calcaire.
Ca aurait été beau et aucun homme ne se serait levé.