Un cœur connait son dresseur
Un traître aussi possède une âme sœur
Ma chère dentinaire, écoute
Tu es de mon sang et tu doutes

La nuit s’éteint et se crève
Le jour s’émeut et se lève
Je doute fort que l’année ici t’achève
Je suis sûre, je vois, un bon jour sur toi se lève

Tu verras ici une mer bleue, un sable dur
L’eau s’agite, les grains sont mûrs
Je veux voir enfin que les choses pour toi sont sûres
Que tu tiennes haut, que tu sois sans blessure

Mais comment ne pas rendre l’âme ?
Comment l’âme tient et s’acharne ?
Comment on s’acharne et on jette ?
Comment jeter comme idée s’impose et se projette ?

La vie avait voulu du bon et te voilà
Les hommes ont voulu du mal et te voilà là
Des arbres peuvent être verts ou bleutés
L’herbe peut tourner noire et foncée

Sur ta table, un bouquet a vécu des jours
Et des jours ont vécu des bouquets
Je te prie de te laisser redevenir heureuse
Et heureuse est certes ton année voltigeuse

Tu sais ma sœur si tu regardais ta main
Tu la différencies sûrement du dos de cette même main
Eloigne-toi du mal, Eloigne-toi du bien et du cœur
Sois juste ton propre dresseur

Se libérer du dresseur

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