Aller aux soirées dansantes est une nouveauté et à la fois une coutume depuis quelques mois pour Linda. La première fois venue en ce lieu, elle avait rencontré quelqu’un qui la marquera pour toujours. C’était le type qu’elle avait noté aux tous premiers instants en entrant, beau de telle façon qu’il est au style de tout le monde, et c’est elle qui l’avait intéressé. Il s’appelle Ray mais elle l’appellera intérieurement la Paix, car il dégageait quelque chose de spirituel et qu’il venait de rentrer d’un petit périple au Népal.
Cette soirée avait été l’initiation, les premiers pas, beaucoup de patience de la part de cet homme, ils s’étaient beaucoup parlés, de notions du monde et d’autres affaires. Sans qu’il ait l’air ennuyé avec les faux pas de Linda, ils avaient beaucoup dansé sans switcher avec d’autres personnes, et avaient fini par s’embrasser juste avant la fermeture du Café Latino, aux dernières notes d’une chanson.
A cette même soirée, son amie qui l’avait priée de venir, avait rencontré quelqu’un aussi. C’était un ami à Ray, et la même semaine, ils avaient emménagé ensemble et pris un chien. Le cercle d’amies de Linda s’était moqué mais cette dernière était impressionnée et touchée. Et pendant qu’elle continuait à fréquenter les lieux de danse pour retrouver l’homme qu’elle avait une fois embrassé et qui l’avait portée dans les airs, exactement comme dans un film fleur bleue et très cliché, son amie et son nouveau copain avaient acheté ensemble une villa dans le Rove et ils partirent s’y installer avec leur chien avant même de boucler quatre mois de couple.
La danse latino est un petit monde et il n’habite que quelques lieux à Marseille. Malgré la taille de la ville, fréquenter ces endroits pour pratiquer la danse vous amène à revoir les mêmes visages. Donc rapidement, il faut dire bonsoir par un haussement de sourcils dans un premier temps, puis quand on connaît les prénoms il faut faire la bise, puis très vite on finit assis à toutes les tables. Il faut dire que la première soirée était parfaite et qu’on ne pouvait qu’en devenir assidue, vouloir aimer la danse, l’apprendre, l’étudier et ne plus jamais la contenir. C’est en ces points que ce premier homme rencontré dans ces lieux l’avait marquée. Et c’est grâce à lui donc qu’elle se fit un nouveau cercle d’amis habitués de la danse. Mais il y eut aussi autre chose.
Lucas était la personne la plus assidue de ces soirées. Plus que Linda. A peu près pour les mêmes raisons. Il avait commencé depuis plus longtemps qu’elle mais prétendit le contraire. Il passait par tous les lieux de la danse latino chaque nuit et faisait toujours les fermetures, voire un after s’il y avait d’autres motivés. Pourtant il avait un boulot comme tout le monde et une autre vie à gérer. Il pouvait avoir un train à six heures pour un déplacement pour la journée, il allait quand même danser toute la nuit, l’ordinateur dans le coffre pour partir tout de suite après à la gare sans fermer l’œil. Rentré le soir même de sa journée de travail en vadrouille, il ne voyait aucun empêchement pour enchaîner une autre soirée comme un samedi soir.
Le soir où il l’avait rencontrée, ils parlèrent longtemps et au lieu de danser, il l’avait invitée à un événement artistique parfait comme idée de premier rencart. Il était difficile d’envisager de perdre un partenaire de danser qu’on croisera toujours. Alors peut-être qu’elle ne parut pas complément refermée quand elle refusa cette invitation. Car ses amis à lui qu’elle connaissait déjà et ses amis à elle leur libérèrent entièrement la table pour qu’ils discutent tranquillement. Après tout, ils avaient l’air de s’entendre et ça avait même étonné tout le monde qu’elle dise après qu’elle ne veuille pas de lui.
Mais quelque chose en lui l’inquiétait. Peut-être cet acharnement sur la danse ou le fait d’avoir menti sur les mois d’expérience de danse. Ou encore sa façon de s’exprimer, entre le personnage cool et le personnage complétement gazé. Quand elle essaya de s’extirper, il la retint pour qu’elle donne au moins ses coordonnées.
Il s’était mis à lui envoyer régulièrement des messages et la solliciter sur sa vie et anciennes relations. Elle souhaitait ralentir ce rythme, l’amener à une simple amitié, alors très souvent elle disparaissait jusqu’à ce qu’ils se revoient en vrai ou qu’il renvoie encore d’autres messages plus importants. Lucas lui reprochait sa pratique de ghosting mais pour elle, elle ne lui devait absolument rien. C’était un homme de plus à gérer dans le milieu de la danse sans avoir à le blesser très directement. En attendant qu’elle devienne une pro et qu’elle soit épargnée par la drague réservée aux débutants. En effet, les habitués depuis des années ne se mettent pas dans ce genre de situation car on sait que l’autre sera revu souvent et que le bien-être de la communauté de la danse est plus important que les petites tentatives. Mais Linda, débutante, attirait beaucoup pour le moment ces petites tentatives.
Linda n’avait aucune grande particularité qui devait attirer les hommes comme elle le faisait. Elle était certes jolie mais sans plus. La chose la plus intéressante était peut-être ce côté intellect chez elle mais qui cohabitait étonnement très bien avec des qualités réservées normalement pour les personnes les moins posées. Elle avait aussi aucune difficulté à sourire avec sincérité jusqu’à plisser les yeux sans raison apparente d’autant de bonheur. On lui avait déjà dit les mêmes expressions à plusieurs reprises « Tu es un rayon de soleil. » « Tu sais comment prendre les gens » En effet elle arrivait à sociabiliser même à son travail avec ses clients qui deviennent vite réellement ses amis. Elle était très conviviale, tout en restant quelque part un peu distante pour s’occuper aussi d’activités artistiques plus solitaires. Elle se suffisait à elle-même mais laissait place grande ouverte aux autres.
Mais ça ne suffisait pas à Lucas qui lui disait de sortir encore plus, faire toutes les soirées latinos de la semaine, lundis et vendredis égaux, et rester toujours plus tard, comme si elle n’avait pas une vie. Il se plaignait sans cesse de filles rencontrées sans intérêt et qui ne font que se morfondre et elle se sentait visée. Alors maladroitement, et c’est rare chez elle, sûrement par agacement, elle commença à lui dire des jugements qui ne la regardaient pas. « Tu dois souffrir ou fuir quelque chose pour sortir autant. » « Tu dois manquer de vrais attachements. » « C’est pour t’amuser que tu n’arrives pas à te remettre en couple. »
Quelques fois un haut-le-cœur d’irritation accompagnait leurs conversations écrites, elle ne pouvait pas se mettre avec quelqu’un complétement contraire avec un netflix chill à la maison quelques soirs et il aurait dû finir par le comprendre. Elle ne pouvait même pas l’imaginer faire un ciné ou un restaurant. C’est évident qu’entre elle et lui, c’est lui qui avait un problème, alors pourquoi la solliciter autant et vouloir changer son mode de vie ? Ils n’allaient jamais être autre chose que compagnons de danse et amis. Il était allé jusqu’à dire qu’il ne voulait s’attacher à rien, aucun lieu ou être, tout en parlant de combien il pourrait donner en étant en couple. Il était tellement contradictoire et préoccupant, rien à voir avec l’image de l’homme qu’elle veut, avec qui on se sent en sécurité. Elle se dit un jour « Ce type est une manifestation de la vie sur terre, humaine certes, mais vraiment angoissante. »
Est-ce qu’elle avait mal compris ou est-ce que les versions changèrent ? Elle ne savait pas mais après de longs mois, il se dit d’un coup capable de changer pour une fille. Ralentir les sorties. Avoir une clôture. S’installer et prendre des choses communes. Ils se parlèrent de plus en plus mais de vive voix en appel, des heures durant et presque tous les jours. Même le silence n’était plus gênant si chacun faisait un truc et que les téléphones étaient posés. Ils se parlaient car ils s’entendaient bien surtout, mais aussi car il savait l’écouter parler de choses que même ses plus proches amies ne savaient pas, des choses qui pourtant la constituent. Tout le monde ne sait pas qu’elle écrit par exemple, ou qu’elle joue la guitare depuis ses dix ans, ou qu’elle peint ou qu’elle aime les films d’auteurs.
Chose humaine certes, elle finit par s’attacher, mais c’était très bizarre, elle ne voulait quand même pas se mettre avec lui.
Puis depuis le temps qu’ils parlent, les choses sont devenues plus difficiles à dire pour Lucas. Comment lui dire à nouveau de sortir avec lui alors qu’elle avait l’air parfois hostile ? Et ils étaient devenus de niveau intermédiaire, le monsieur avait intégré l’idée de ne pas draguer grossièrement les relatives habituées.
Un soir, elle l’avait invité à rencontrer ses amis histoire d’officialiser la freindzone mais il n’arriva qu’une fois que tout le monde était parti, histoire d’être sûr d’être seul avec elle. Il avait suggéré de monter chez elle regarder un film à deux heures du matin. Il était toujours prêt à la ramener même si elle n’était pas du tout sur son chemin. Il avait failli l’embrasser une fois au pied de son immeuble.
Que faire de ce garçon ? Il fallait se mettre en couple, un vrai couple qui repousse les gars, mais avec quelqu’un qui tient la route, pas un mort vivant des soirées qui fonctionne sur les batteries de réserve pour tenir ses journées. Elle enchaîna les rencarts. Toujours un seul rendez-vous qu’elle quitte prématurément, alors que le garçon est beau, amusant, intelligent et plus haut qu’espéré sur ses critères standards.
Linda et Lucas se parlaient trop. Les choses prenaient une tournure étrange voire malsaine. Il fallait un jour en parler clairement, elle se dit. Mais c’était elle qui avait posé cette stratégie d’ignorance ! Au bout du désespoir, Lucas lui dit qu’il y a une amie dont il amoureux et qu’il n’arrive pas à lui dire, de peur de gâcher la relation. « On s’entend trop bien mais je ne sais pas si elle n’est pas comme ça avec tous ses amis ! »
Elle sait que c’est elle, mais pourquoi il ne le dit pas clairement ? On se croirait au lycée, quand elle était à Tunis. Des sentiments avant de sortir ensemble et du mal à le dire. C’était entre le mignon et le triste événement. Pathétiques circonstances. Mais si elle voulait quelque chose après tout ce qu’il avait entrepris, elle aussi était dotée d’expression et pouvait s’exprimer.
Mais est-ce que je veux quelque chose ? Est-ce si grave qu’il sorte souvent s’il est capable de changer ? Moi aussi je sors.
Elle se décida à lui dire à la prochaine soirée où elle allait le croiser. Mais cette fois regrettant ses demi aveux, il ne voulait pas la voir et était avec une fille en particulier qu’il ne quittait pas. C’était un rencart mais dans une continuelle immaturité touchante et inquiétante à la fois, il dit que c’était une fille très timide, et que ses amies l’avaient supplié de l’inviter, pour qu’elle sorte un peu. Ce n’était pas grave qu’il tente des rencarts mais pourquoi s’en cacher avec autant de mythomanie ?
Pendant ce temps le plus beau de la soirée encore, ne lâchait pas Linda. Lucas s’était trouvé forcé à l’inviter à danser que vers les dernières chansons et c’était très irrégulier par rapport à leur complicité dernière. Il avait l’air perdu et en panique lors de leur discussion.
Tu m’évites ? Non du tout. D’accord c’est qui la fille qui te plaît si ce n’est pas ton rencart de ce soir ? Mais ce n’est pas un rencart. Oui, bien sûr ! Oui c’est ce que je dis et la fille qui me plaît est très très loin et de toute façon je ne vais jamais lui dire. Vas-y dis je veux bien savoir. Mais elle est en Bourgogne ça ne sert à rien. Hein ?
Il parle d’un coup de foudre pour quelqu’un rencontré il y a trois semaines à un lieu où il n’était pas il y a trois semaines. Puis de toute façon le lieu change au fur et à mesure. Le jour aussi. Mais Lucas au départ, il n’était pas question d’un coup de foudre mais d’une amie que tu as aimée petit à petit. Ah mais on s’entend trop et c’est très provoc. Pourquoi ne pas lui dire alors si c’est très provoc ? J’ai peur de gâcher notre amitié. Que crains-tu de gâcher comme relation avec cette fille que tu ne reverras plus ? Vous avez des amis en commun ? Non, pas d’amis en commun. Mais alors ? Mais si elle existe ! regarde nos discussions sur Messenger, c’est plein de cœurs ! Mais du coup tu lui avais dit s’il y a des cœurs et tu viens de dire que jamais tu ne vas lui dire ?
La version ne tient pas. Et l’appréhension sur son immaturité et son caractère gazé ne fait que se confirmer. Ce n’est pas très engageant pour qu’elle dise quoi que ce soit.
Mais le lendemain, après tout ce sketch, elle fit une chose humaine, certes, mais très imprudente. Elle lui dit qu’il l’intéresse par simple message. Il s’empresse de répondre que la bourguignonne avec le coup de foudre, ce n’est pas important, qu’il était con de tout miser sur elle, comme pour suggérer qu’il se mettrait bien avec Linda et tant pis s’il en aimait une autre. C’en était trop… Une réaction en chaîne s’en suivit et le mécanisme finit par sortir toutes les horreurs possibles contre Lucas et sa personne. Aucune ne voudrait se mettre avec quelqu’un d’aussi peu fiable, déséquilibré et instable. En rencart avec une fille, en aime une autre mais veut finir avec elle. Non, mais ça ne va pas. Ho.
Elle ne sait pas par quel mécanisme aussi ils se réconcilièrent et il finit par avouer. Mais après tout, il savait bien que sa version ne tenait pas et que s’il cachait la vraie concernée c’est que celle-ci ne peut être que celle à qui il se confie. On pouvait dire qu’ils se mettaient doucement ensemble ces quelques jours alors qu’ils étaient tous deux en déplacement et loin.
Lucas lui écrivait durant cette période des messages en arabe traduits par le collègue qui l’avait accompagné en déplacement. Petit à petit, les échanges commençaient à changer et une tension commençait à se sentir. Des sujets improbables sortirent. Le porc, le voile et des affaires de diable. Le collègue dit à Lucas que le père de Linda lui demandera de tuer un ours à mains nues et d’aller chercher la potion coranique. Il se moquait de lui ouvertement. Tu finiras converti ou en semoule fine.
Quand il est rentré de déplacement, sans même la voir en face pour le faire, il se dit qu’il pouvait toujours nier, alors qu’ils étaient dans une tournure où on pouvait dire que l’histoire était en train de se poser. Comme une rupture mais sans être tout à fait encore en couple. Un coup de théâtre. Digne d’un numéro BD. Une scène sortie d’un scénario. C’était au téléphone qu’il l’avait appelé pour tout nier et tard la nuit. Les voisins écoutaient qu’elle criait sur quelqu’un d’aller crever dans un accident de voiture entre ses soirées et ses journées de travail. Lui, son colloc l’écoutait, choqué, crier que que les femmes à Tunis fermaient normalement leurs gueules. C’était malédiction et poison dans le réseau des deux opérateurs supportant la communication. Assez pour tout péter. Une discussion volume dix qui finit avec Lucas qui lit bêtement des poèmes qu’il avait écrits.
C’était un appel peu commun mêlé entre guerre et apaisement. Suffisant à lui seul avec tous ses rebondissements pour inspirer une feuille de journal style caricatural. Dans un sujet entre post-modernisme, sexisme, politique ou encore crise sociétale.
Linda en écrivit un poème auquel il répondit glorieusement. Sans aucun scrupule, il posta une story de ses pieds et de ceux d’une fille sur le canapé. Encore une autre il dit, ni celle de l’autre soir qui était timide ni celle de la Bourgogne.
C’est ma copine depuis hier seulement, mais je l’aime et je me sens prêt à l’afficher. Hein ? Ah mais c’est juste une amie. On regardait juste un film. Ah oui ? Pfft, non c’est ma copine et c’est du sérieux !
Qui c’est qui répond comme ça à un putain de poème ?
Très étonnant, il tenta même de nier qu’il l’avait invitée le premier soir où ils s’étaient rencontrés. Elle ne lui avait jamais plu. Pourquoi ? Car elle faisait trop d’activités. A ce stade, plus rien n’est possible. En réalité, c’était plus grâce au collègue en déplacement, qu’il avait lâché l’affaire. Plusieurs mois de course et l’abandon vient, pas très droit, marchant comme un malade mental, en provenance de quoi ? En provenance d’un échange sur les origines. Il existait toujours des gens capables de telles sottises, surtout après tant d’efforts ?
Voilà une histoire de rencontre moderne, véridique certes, mais peu croyable.
C’était Ray qui lui dit ceci. Elle avait fini par le revoir et elle lui avait tout raconté sur le vieux port après une splendide soirée dansante. C’est fou qu’il arrive à formuler ses phrases comme elle, elle le fait.
– L’homme hétérosexuel est quand même souvent homo-social. Il veut plaire aux hommes et cherche leur approbation. A mon avis, ton gars avait fait ça comme ça dans le souci de plaire à son collègue ou bien, et j’en suis désolé, il était d’un coup convaincu que tes origines causeront problème. Car quelle est une raison qu’on ne peut pas dire ? Pourquoi ce niveau de déni ? Qu’est-ce qui empêche des gens qui se plaisent de ne pas se mettre ensemble ? Mais tu te rends compte à quel point tu avais raison sur ce mec qui tu repoussais depuis le début ?
Oui c’est vrai que si elle le jugeait mal, il était finalement bien pire que ce qu’elle croyait.
– Regarde-toi. Tu ne vois pas comment tu es sculpturale. Tu as un je ne sais quoi à la fois chic et désinvolte. Non, je dirai de royal et de léger à la fois. Et là tu as un mec qui quitte une Samantha pour se mettre avec une Sarah alors qu’il est amoureux de Barbara mais il finit par enculer son collègue.
Au moins, il réussit à la faire rire.
– Maintenant le suicide social est quand même un peu là. C’est très bizarre ce qu’il avait fait. Peut-être en paiera t-il les conséquences à long terme. Car s’il voulait l’approbation de son collègue, il avait oublié que dans le milieu de la danse, on est une centaine à nous connaître. Si les homme reviennent toujours, tu verras que lui ne reviendra pas.
Pour elle la seule chose claire, cet homme, Ray, qu’elle appellera toujours intérieurement la Paix sera un bon ami qu’elle voudra garder à vie. Ne plus jamais détériorer la relation par quoi que ce soit d’ambigu. Puis, elle était classée habituée de la danse et ce n’était plus jouable de l’aborder.
Lucas avait arrêté la danse et s’était mis en couple avec la première personne disponible, et qui ne risquait pas de le quitter, aussi rapidement que l’éclair. Une fille qu’il n’aimait pas mais qu’il finira par aimer. Sans courage de l’avouer, personne ne se doutait qu’en réalité il était coupable de pas grand chose. Coincé dans sa fausse version, il ne dira jamais et personne ne se rendra compte de la vérité. Avant que Linda croie pendant une seule semaine qu’ils étaient un couple, lui avait cru naïvement, durant plusieurs mois, qu’ils l’étaient.
