Être désorientée par ses propres repères

S’indiquer un lieu et apercevoir une silhouette grossière

Comme une proue ou quelque chose d’humain en pleine mer

Une mer qu’elle ne connait plus alors que née batelière

Manœuvre, recul, être prête à couler pour naviguer en arrière

Prendre son bateau et revenir définitivement sur terre

A tout prix s’en éloigner, en ramant ou à la nage, partir entortillée

S’en épurer loin et de suite, ou bien passer sous le large et en être épargnée

Ne plus rien tenter dans cette eau, plus jamais en être trempée

Ne plus jamais en être trompée

Affligée par la mauvaise direction, s’égarer d’ici, finir dépaysée

Mais être sûre, ne plus jamais en être abusée

Et au passage, faire couler son contraire

L’autre n’est pas remarquable, il est dérisoire en cette mer

Il est noyé et tant pis s’il est crédule et amer

Le couler et y aller contre la véracité des émotions car celle-ci est éphémère

User de ce qui est faux car le faux survit mieux sur terre

Nier, réfuter et renoncer à un attrait fort et vrai mais finalement sévère

Son contraire est pourtant remuant et important

Le noyer en survivant mais lui compter des sentiments

Quelque chose était là réellement, mémorable et frappant

La direction du départ échouée ou non

Y avait-il eu une autre plus dans la direction du vent ?

Devaient-ils y avoir deux ensemble sur terre normalement ?

Poème | Regrets et mensonges

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