Entre lever et coucher du soleil,
Le premier c’est le plus vainqueur
C’est alors celui-là qu’elle préfère
Y aller dès l’aube et pouvoir le surveiller
Vouloir presque l’arrêter
De son balcon, se sentir comme à l’endroit d’une proue
En bas, des levés tôt et des gens figés
La ville parle le matin et c’est le seul ici qui se parle bas
Ville d’eau et de poussière qui redevient sereine à cette heure
Partir ensuite dans le grand bleu
Vouloir presque y danser
On est entre l’aube et le matin
Un aller-retour entre une plage et une digue
La rue au-dessus est toujours dans l’ombre
Un immeuble d’une ancienne vie en face
C’est derrière celui-là que le soleil encore se cache
Des rayures blanches posées sur un sable encore frais
Quelques pages à tourner puis disparaître
Retourner attendre passer la journée
Pour repartir sur une selle très haute pour elle
Pédaler le long d’une mer rouge du soleil qui se couche
Tourner le mécanisme et le faire sauter
Vouloir presque flotter
Un village d’une prochaine vie en face
C’est derrière ces maisons que le soleil finira sa chute
La suite est nocturne et brillante
Robe de soirée et Peineta aux cheveux
Aller danser et ne pas être seule la nuit
Faire un saut dans l’air
Vouloir presque s’y baigner
Avoir une autre vie juste le soir
Le cheminement pour elle du bel été
Un lever bleu, un coucher rouge et la nuit baignée de monde
Mais au balcon les fraisiers ne sont pas comme l’an dernier
Elle aimerait faire découvrir l’aube de ce lieu à quelqu’un
Mais lui ne veut connaître ni son lever ni son coucher du soleil
Aucun quotidien même celui de l’été parfait
Mais elle, rien ne l’en sépare
Vouloir presque y rester coincée
Pour elle cet été, tous les jours sont parfaits

Prose | Un été parfait

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