Aux amours des premières années
Les seuls vrais
Sacrifie les choses douces et fondées
Traite tout comme si c’était erroné
Pense à toi et moi comme si
Contre la lueur tu te battais
Le jour inexact
Sera l’unique moment vrai
Si tu disais des mots douteux
C’étaient les mots que j’avais le moins soustraits
Rien en toi ne me paraissait usurpé
Si aux soirs sombres tu me mentais
Pour moi, à ces mots, tout était éclairé
Fébrile
Le cœur indélébile
Je plonge
La mer me mange
Que c’est étrange
Rien ne change
Je sais tu me regardes
La mère prie qu’on me garde
Je te pensais sûr
Partie crever sans armure
Tu es pire que tout le monde
Le massacre n’attend pas une seconde
Je me noie
Je bois
Tu me tournes le dos
Pour me sauver tu pars vider la mer avec un seau
Tu t’étais trompé
Ou tu avais tout bien calculé
Au fond de cette eau
Chaude, Claire et bénie par tes mots
Plus bleue que toute autre Eau
Au fond de cette mer que tu avais fait couler
Que tu avais fait jaillir depuis un endroit condamné
Dans toute cette eau gaspillée
Il n’y avait jamais rien eu à ramasser