J’avais de la route le plus grand mal
Le mal de la vitesse et du paysage qui file
Du pied des heures sur la pédale
Et de ce haut viaduc à traverser
Des haubans filants
Donnant un tournis mauvais
Donnant une fascination belle
C’est un enchaînement de torrents
Les brins d’un éventail ouvert
Se sentir accrochée
Des maisons en pierre blonde
Des colombages sur brique
Si tu m’avais fait venir ici
Mais qu’on ne reviendra plus jamais ici
Pas tous les deux jamais
Ce lieu et toi étiez tellement bons pour moi
Dès le premier jour et durant nos années
Que j’en suis partie sans séquelles
Aucune rancune n’est à ces images
Je suis allée de mon plein grès les revoir
Aucune crainte ou douleur ici
Tout est inoffensif en toi et ce lieu
Mes souvenirs sont d’un homme et d’un trajet
Comme d’un été qui a duré des années
Inès Raconte
Blog polyvalent