Ce n’est pas l’étendu qui s’approche au loin mais ton cœur qui envenime
Tu avais creusé longtemps un gouffre… entonné une chanson
Ton gouffre était impressionnant et fier… rempli de chair
La mienne ou la tienne ? Ce n’est pas encore en lumière
Le voilà maintenant enfoncé, peut-être plus loin que tu ne voulais
Tu avais interdit de franchir une ligne maintenant réellement en zone de tir
Rien n’est beau rien n’est bon, quand on entend au loin ce son
C’est le son de l’éloignement , la frontière qui creuse, qui te ment
Aujourd’hui me voilà , étendue par delà ton territoire
Je suis allongée, fixe le ciel, le diable me paraît tendre aujourd’hui
Le jour se lève, l’air s’enlaidit, l’homme est en déni
Dois je traverser ou te laisser simplement en folie
Tu essaies depuis ce matin de tasser ta volonté par dessus la chair
Tu espères une traversée et tu dis maintenant tout voir en clair
Il n’y avait rien donc de menaçant à me laisser traverser la frontière
Tu as dépensé dans cet effort bien plus que tu ne pouvais
Tu avais étendu toute ta pensée, tous tes pouvoirs, tout ce que tu savais donner
Mais encore je demeure là et je pense que maintenant ça m’intéresse pas
Ça aurait été quelque chose seulement au début
Seulement si tu avais lâché prise, seulement si tu avait cru
Seulement si tu avais lâché prise, seulement si tu avait cru
Maintenant l’air est bien durci
Et le cœur n’y est vraiment plus
Et le cœur n’y est vraiment plus
Tu continues de te lever et croire, tu cries être fiable, que maintenant tu sais
Tu crois, partages, et continues à tasser ta volonté
Le gouffre est plein
Quelque chose dans ton acharnement est peut-être vraiment sain
Quelque chose dans ton acharnement est peut-être vraiment sain
Je ne veux vraiment plus pourtant malgré moi je te suis.
Poème | Frontière